*** English below ***BURKINA FASOLa situation sécuritaire est préoccupante, il ne se passe pas de semaine sans son lot d’exactions, de massacre de populations ou d’attaques contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) ou les milices d’autodéfense.

Le territoire concerné par l’insécurité ne cesse de s’étendre. L’incapacité de l’État burkinabé suscite la colère et la peur au sein de la population. À l’appel de forces politiques et de collectifs citoyens de nombreuses manifestations ont été organisées pour dénoncer la gestion de la crise par le président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré et de son gouvernement. La démission du Président burkinabé a même été exigée par des manifestants. Prenant la mesure de la contestation et de défiance, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré en place depuis trois ans, a présenté le 8 décembre 2021 sa démission et celle de son gouvernent au Président Kaboré qui l’a accepté. Deux jours plus tard, le président burkinabé a nommé, un nouveau Premier ministre : Lassina Zerbo un fonctionnaire international à la Commission préparatoire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) sans grande expérience politique. Le nouveau Premier ministre a formé un gouvernement de 26 membres sans certains poids lourds du parti présidentiel.Maître Benewende Stanislas Sankara, le président du l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) devenue l’Union pour la Renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) à l’issue du Congrès des 30, 31 octobre et 1ernovembre 2021 a été reconduit au gouvernement dans les fonctions de ministre du Développement urbain, de l’Habitat, et de la Ville.La contestation de la présence militaire au Sahel a pris un tour dramatique au cours de la deuxième quinzaine du mois de novembre. Un « convoi de ravitaillement » de la force française militaire Barkhane parti du port d’Abidjan pour rallier la base de Gao dans le centre du Mali a été pris à parti au Burkina par des manifestants civils qui voulaient qu’il rebrousse chemin. Cette hostilité est nourrie par le soupçon de collusion entre les forces françaises et les djihadistes. À tous les barrages auxquels ce « convoi logistique » s’est heurté, les manifestants exigeaient de contrôler qu’il ne contenait pas d’armes pour les djihadistes. Les militaires français qui escortaient le « convoi logistique » ont fait usage de leurs armes à Kaya dans le centre nord du Burkina et à Téra, petite ville de l’ouest du Niger. Au total, on a dénombré 3 morts et 22 blessés au cours des manifestations qui ont émaillé la traversée du Burkina et du Niger par ce « convoi logistique ».Le gouvernement français ne semble pas prendre la mesure de la remise en cause de la présence militaire française par les populations sahéliennes. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian embourbé dans le déni met sur le compte des « réseaux russes » la « manipulation » des manifestants contre la présence militaire française.MALIIl y a de fortes tensions entre le pouvoir issu du coup d’État d’août 2020 d’une part et le gouvernement français qui a reçu le soutien de l’Union européenne, des États-Unis et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il y a deux points de discordes. Le premier est en rapport avec la fin de la transition que devrait sanctionner la tenue d’élections. La France et ses alliés poussent pour que les élections se tiennent en février 2022 alors que les autorités de la transition malienne estiment qu’en l’état de la situation du pays ces délais ne sont pas raisonnables. Selon le gouvernement malien, les conditions sécuritaires, l’adoption des réformes institutionnelles et structurelles et les divers chantiers de redéploiement des représentants de l’État dans plusieurs parties du pays nécessitent de prolonger la transition. Le deuxième point de friction est en rapport avec la volonté malienne de signer des accords avec les Russes pour déploiement de paramilitaires. Le gouvernement malien dit « explorer d’autres voies » en raison de la « transformation profonde » de la présence militaire française au Sahel décidée en juin 2021 par le Président Emmanuel Macron. Depuis la France a évacué les bases de Tessalit, Kidal et Tombouctou. Ce plan prévoit une réduction des effectifs au Sahel, de 5 000 actuellement, à 2 500/3 000 d’ici 2023.Le président français Emmanuel Macron a annulé deux jours après l’avoir annoncé le déplacement qu’il devait effectuer le 20 décembre 2021 au Mali pour rencontrer le président de la transition et célébrer Noël avec les troupes françaises. La raison avancée par l’Élysée est la crise de la COVID-19, mais tout indique que cette annulation découle de désaccords entre les part

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