La Corse se distingue par plusieurs caractéristiques uniques.

En tant qu’île, elle a sa propre histoire, géographie, culture et langue. L’aspiration des représentants locaux à une évolution du statut juridique de l’île est constante depuis des décennies. Face à cela, les gouvernements successifs s’efforcent de trouver un équilibre entre le cadre constitutionnel national et les spécificités corses.L’Assemblée de Corse a adopté, le mercredi 27 mars, un projet en faveur d’une autonomie renforcée, marquant ainsi une étape importante. Ce projet doit maintenant être examiné par le Parlement. La réponse aux aspirations régionales est pressante, d’où l’importance cruciale de progresser sur ce dossier. Cependant il est impératif de veiller à ne pas semer la discorde au sein de nos territoires, qu’ils soient métropolitains ou ultra-marins.Certains aspects semblent pouvoir faire l’objet d’un consensus, comme l’inscription dans la Constitution d’une disposition reconnaissant la singularité de la Corse, fondée sur son histoire et sa culture.Toutefois, certains sujets demeurent contestables. L’introduction de la notion de « peuple corse » dans le texte fondamental créerait, de facto, une distinction entre les individus originaires ou résidents en Corse et les autres citoyens. Cela s’écarterait de l’esprit de notre contrat républicain. Quant à la langue corse, bien qu’elle soit reconnue, la « co-officialité » n’a pas lieu d’être, conformément aux dispositions de l’article 2 de la Constitution : le français est la langue de la République.

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