Batopin a été créée en mars 2020 à l’initiative des quatre grandes banques Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC.

Elles développeront ensemble un réseau de distributeurs automatiques neutres de billets, indépendants de leurs propres agences bancaires. Les distributeurs propres à chacune des quatre grandes banques seront, quant à eux, progressivement supprimés d’ici fin 2024.Ce jeudi 23 septembre, François De Smet, député fédéral DéFI s’inquiétait de la fracture numérique engendrée par cette décision. Il interpellait, Eva De Bleeker, secrétaire d’Etat à la protection des consommateurs (remplacée par le ministre Dermagne), sur le sujet en séance plénière à La Chambre.1 personne sur 5 est stressée par la société qui se numériseSelon la BCE, en 2019, le liquide représentait 58% des paiements effectués en Belgique. Par ailleurs, depuis 2016, les paiements en liquide n’ont baissé que de 5%. En ce qui concerne les distributeurs de billets, selon Febelfin, en 2019, la Belgique en comptait 7.469,  contre 8.754 en 2015. Actuellement, nous nous situons dans la moyenne européenne mais cela pourrait bien changer.En effet, en janvier 2020, les quatre grandes banques du pays annonçaient leur volonté de s’unir pour “optimiser” leur réseau d’appareils en créant l’opérateur Batopin, qui prévoit la disparition, fin 2024, de plus de 50% de leurs distributeurs. Le maintien d’un point de retrait dans un rayon de 5 km du domicile serait garanti pour 95% des Belges.« Or nous savons que les personnes les plus vulnérables numériquement se sentent déjà abandonnées suite à la digitalisation de l’économie et des moyens de paiement. Selon une étude publiée en septembre 2017 sur le site internet de la Ligue des familles, une personne sur cinq reconnaît être désorientée et stressée par la société qui se numérise trop rapidement » constate François De Smet.7 communes wallonnes sans distributeurs sur leur territoireMais ce n’est pas tout, remarque François De Smet. « Pour les personnes en précarité, l’argent liquide est également très important, notamment pour gérer leur budget. A notre sens, le paiement en liquide doit donc toujours être possible et accessible, et ce, pour tout le monde.Ce n’est pas une question de génération, de ville et de campagne, c’est une question de droit et de sécurité. On a le droit d’utiliser de l’argent liquide et d’avoir peur de se faire hacker avec des opérations en ligne. Il est temps que les banques, sauvées en 2008 par l’État, se souviennent de la responsabilité sociétale qui est la leur dans l’octroi d’un service bancaire de base. »

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