La candidate Les Républicains aux élections européennes, numéro deux de la liste portée par François-Xavier Bellamy, plaide pour que l’UE accentue sa pression sur les plateformes, et notamment les sites pornographiques, qui se basent à l’étranger pour sortir des normes européennes.En écrivant ces mots, je sais déjà à quel point les mesures que je défends pourront paraître impopulaires auprès de notre jeunesse.

Pourtant, il y a urgence à agir !L’implacable attraction de l’écran nous a – à peu près tous – séduits. Elle offre tant d’avantages : l’accès à la culture pour le plus grand nombre, l’information en quelques clics et une liberté d’expression sans limites. Cependant, elle a créé chez nos enfants une inquiétante dépendance.La quête effrénée du like a remplacé le charme de la rencontre et a poussé les adolescents vers la recherche constante de la « popularité » virtuelle. Les courtes vidéos et les mises en scène artificielles ont remplacé l’humour spontané et le charnel. La littérature et le goût de la lecture ont progressivement disparu.Il suffit de prendre les transports en commun, de passer au milieu d’une cour de récréation ou de traverser la rue pour se rendre compte de la portée de la menace. Les ballons et les éclats de voix ont été abandonnés au bénéfice de la lumière bleue et de ses ravages.Nudité, pornographie, drogues, armes, violences, endoctrinement… Dès le plus jeune âge, rien n’est bloqué, rien n’est régulé, tout est en libre accès à condition de simplement cocher une case lors d’une inscription. Quelle folie !Ce qui pouvait nous paraître choquant hier est devenu d’une glaçante banalité. Il fut un temps où la pornographie était accessible uniquement sur les cassettes et dans les magazines pour adultes, mais, aujourd’hui, la porno-culture est partout. Cette culture conditionne la sexualité des jeunes et promeut une vision dégradante des femmes.La crise de la transmission des savoirs qui frappe de plein fouet notre pays a laissé le champ libre aux géants du numérique et des réseaux sociaux. Ils s’appellent : Instagram, TikTok, OnlyFans, Pornhub, X (ex-Twitter). Ils occupent les journées des plus jeunes d’entre nous, trop souvent sans aucun filtre ni aucune mesure pour les protéger. D’un clic, notre jeunesse se retrouve face à des contenus non adaptés, qui peuvent les heurter et générer en eux des traumatismes. Leur perception de la réalité change, leur attitude évolue vers des comportements anormaux, voire agressifs, des addictions se développent.Il y a un an, le gouvernement annonçait un dispositif de certification de l’âge afin de bloquer l’accès aux sites internet pornographiques pour les mineurs. Cette promesse du gouvernement, comme beaucoup d’autres, n’a pas été tenue. Même si nous sommes coutumiers des effets d’annonce d’Emmanuel Macron, nous espérions que, sur ce sujet essentiel, il daigne enfin agir.La droite sénatoriale a produit en septembre 2022 un rapport d’une grande qualité, intitulé « Porno : l’enfer du décor », avec de nombreuses recommandations qui permettraient de changer les choses au niveau national.D’abord, il apparaît impératif de mettre en place des campagnes d’information à l’attention des parents, des éducateurs et des plus jeunes sur les dangers de la surexposition aux contenus inappropriés en ligne. Parallèlement, les programmes scolaires doivent être adaptés pour inclure des modules éducatifs sur la gestion saine de l’utilisation des technologies numériques.Mais aujourd’hui, le combat doit avant tout être mené au niveau européen pour faire pression sur les plateformes et remettre en question leur statut d’hébergeur qui les exempte de toute responsabilité éditoriale.François-Xavier Bellamy a déjà commencé à mener ce travail au Parlement européen en intégrant certains sites pornographiques au règlement DSA. Il a ainsi permis de sortir ces plateformes d’une forme de « zone de non-droit ».Nous devons aller plus loin en considérant l’exposition des mineurs comme un abus sexuel tout en agissant face aux sites internet qui se basent à l’étranger pour sortir des normes européennes. L’Union européenne a le pouvoir de faire changer les choses. Nous ne pouvons accepter le manque de régulation sur les plateformes. Chacun doit être responsable de ses actes et de ses propos, y compris sur internet.D’après plusieurs études, près de 90 % des 11-12 ans sont inscrits sur des plateformes censées être interdites avant 13 ans. Selon l’Arcom, chaque mois, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques. Face à ces chiffres frappants, que font ceux qui nous gouvernent ?En 1911, Théodore Roosevelt a osé renforcer la législation antitrust aux États-Unis et a poursuivi la Standard Oil, compagnie pétrolière alors toute puissante s

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