Un rapport parlementaire s’en prend aux écoles privées.

Une tentative de rallumer la vieille guerre scolaire, accusent Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et président du groupe LR au Sénat, et Annie Genevard, députée du Doubs et secrétaire générale des Républicains.C’est ce qui s’appelle avoir le sens des priorités : notre école s’effondre dans tous les classements internationaux, un proviseur démissionne sous la pression des islamistes, une jeune collégienne est tabassée parce qu’elle « s’habille à l’européenne », et certains ne trouvent rien de mieux que de rallumer la vieille guerre scolaire. C’est le cas du député LFI Paul Vannier, avec la complicité du député de la majorité Christopher Weissberg, auteurs d’un rapport parlementaire dont le ton comme les préconisations sonnent comme une mise en accusation, quelques semaines seulement après l’absurde polémique lancée contre Stanislas à Paris. Mais de quoi, au juste, sont accusés les établissements privés ?De bénéficier, selon les auteurs de ce rapport, d’un financement « peu transparent », « mal contrôlé »… Bref : de s’engraisser aux frais du contribuable. Tout cela ne résiste pas à l’examen des chiffres. Un élève du privé coûte dans le primaire 56% de ce que coûte un élève du public et 53% dans le second degré, soit près de deux fois moins. Vertu de la liberté, qui permet d’adapter les moyens aux besoins et, au passage, de faire réaliser une économie substantielle à l’État : s’il devait scolariser dans le public tous les élèves du privé, il en résulterait une dépense supplémentaire de 9,4 milliards d’euros pour la collectivité. Qui paierait ? Halte aux accusations mensongères : l’école libre est un facteur d’économies, non de gabegies.Mais ce n’est pas tout. Car non seulement le privé coûte moins, mais il fait mieux ! Naturellement, l’enseignement public compte de nombreux établissements d’excellence, attachés aux grandes exigences de l’école républicaine. Cependant, les évaluations de français en 6ème en témoignent : les scores dans le privé sont de 32 points supérieurs à ceux observés dans le public. Il en va de même pour le taux de réussite au baccalauréat : 98%, soit 4 points de plus que dans le public. À cette réalité, les adversaires de l’école libre opposent la vieille théorie bourdieusienne du « capital culturel » : l’enseignement privé obtiendrait de meilleurs résultats parce qu’il concentrerait les élèves les plus favorisés. Argument repris par Paul Vannier, l’un des deux auteurs de ce rapport à charge, qui voudrait frapper d’un « malus » les établissements pratiquant, selon lui, la « ségrégation socio-culturelle ».Nous invitons ce député Insoumis à venir chez nous, en Vendée et dans le Doubs, où l’enseignement privé scolarise plus une grande part des élèves : à moins de considérer que nos habitants seraient majoritairement des nantis, l’argument de la « ségrégation » ne tient pas. Et ce d’autant moins que si les établissements privés refusent des inscriptions, c’est bien souvent contraints et forcés, en raison de la règle absurde du « 80/20 », qui rationne leurs financements et établit donc une sorte de numerus clausus éducatif dans le privé. Supprimons cette absurdité, qui ne figure d’ailleurs dans aucun texte, afin de satisfaire les demandes.Car pourquoi vouloir casser ce qui marche ? Quelles raisons objectives justifieraient qu’on s’en prenne à un mode d’enseignement qui attire de plus en plus de parents et d’élèves ? À vrai dire, la raison n’a rien à voir dans cette affaire car c’est sur l’idéologie, et elle seule, que se fondent ces offensives concertées contre l’enseignement privé. De même que certains, dans la haute administration, n’ont jamais accepté les lois de décentralisation, d’autres, au sein de l’Éducation nationale et dans toute une partie de la gauche, n’ont jamais admis le principe de liberté d’enseignement. Car dans leur conception étatiste de la société, l’éducation appartient, de droit, à l’État. Vieille idéologie du « monopole éducatif » que Clemenceau – pourtant de gauche – refusait à la République, au nom même des libertés républicaines. Ce combat vaut encore pour aujourd’hui. Pas seulement dans le primaire et le secondaire, mais également dans l’enseignement supérieur : alors que dans les facultés publiques, l’État laisse subsister des formations qui ne débouchent sur rien, il ne cesse de contraindre, sur la délivrance des diplômes et l’organisation de jury rectoraux, des universités privés qui proposent pourtant des formations reconnues et recherchées. La réussite est pénalisée, l’échec favorisé : nous marchons sur la tête.Assez d’idéologie : face à la crise de notre système éducatif, le privé n’est pas le problème. Il nous montre, au contraire, où se trouvent les sol

Do you see content on this website that you believe doesn’t belong here?
Check out our disclaimer.