Les salarié.e.s de l’usine Bergams à Grigny (91) sont en grève illimitée depuis le 13 septembre, en contestation d’un Accord de Performance Collective (APC) signé sous pression et en pleine crise, actant une baisse des salaires et une augmentation des cadences de travail.

EELV apporte son soutien à cette grève.Une large majorité des 280 employé.e.s de l’usine participe au mouvement, l’ensemble des forces syndicales s’y sont unies (FO 91, Sud Industrie Francilien, CGT FNAF, CGT 91…), tous partagent le constat d’une situation critique pour les salarié.es. Les pertes de salaires sont inacceptables dans une période où les dépenses contraintes pèsent toujours plus lourd et le prix de l’énergie flambe. Certains salariés ne seront plus en mesure de payer leur loyer.Ces baisses sont d’autant moins acceptables que les entreprises ont été largement soutenues pendant la pandémie (chômage partiel notamment). L’augmentation des cadences crée le risque d’une aggravation des TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) déjà répandus chez les salarié.e.s de l’usine. L’allongement de la durée de travail (passage à 37,5 heures par semaine et annualisation des heures supplémentaires) n’est pas non plus acceptable tant elle nuit à la vie privée et familiale et à la santé de salarié.e.s déjà épuisé.e.s. Nous devons sortir d’un modèle économique qui fait du travail, de la santé des salarié.e.s et de l’environnement des variables d’ajustement dans la compétition globale entre grands groupes.Nous déplorons également l’attitude fermée de la direction qui, au lieu d’ouvrir le dialogue avec les syndicats, a préféré tenter de casser la grève en assignant en justice les responsables syndicaux pour établissement d’un « barrage filtrant », ou en ayant recours à des intérimaires.Le combat des salarié.e.s de Bergams est emblématique de ces situations nombreuses où le combat social se confond avec le combat écologiste : le secteur agroalimentaire contribue à la fois à la détérioration de l’environnement, à l’industrialisation de l’alimentation au détriment de notre santé, et à la dégradation de la subsistance des travailleuses et travailleurs que le secteur emploie.Nous demandons, en appui aux forces syndicales, le retrait de l’Accord de Performance Collective, et l’ouverture d’un dialogue avec les salarié.e.s pour améliorer leurs conditions de travail. Nous soulignons également que le maintien du site, qui fournit des emplois locaux, est absolument indispensable dans une ville où le tissu social est déjà fragile et le chômage important.Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles

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