Partout en Europe et dans le monde, l’été a rimé avec incendies et inondations.

La Belgique n’a pas été épargnée.

Le GIEC a rendu son dernier rapport. L’état des lieux qu’il tire des effets actuels et à venir des dérèglements climatiques est grave. Les catastrophes climatiques de cet été sont un aperçu de ce qui nous attend si nous n’agissons pas avec force et ambition.

Mais le rapport du GIEC n’est pas entièrement sombre. Il montre qu’il y a un chemin pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C comme le prévoit l’Accord de Paris. Il montre également comment adapter nos sociétés pour mieux protéger nos populations.

Ce chemin permet de nourrir l’espoir, mais cet espoir ne peut se nourrir que d’actions. Nous devons agir vite et fort grâce à des mesures ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter aux changements qu’on ne pourra éviter.

Le moment est grave. La fenêtre se referme, mais hors de question de céder au fatalisme, apparaître défaitiste et alarmiste. Car ce chemin de l’espoir dessiné par le GIEC, c’est celui que les gouvernements qu’Ecolo a intégré en 2019 et 2020 se sont donnés. Depuis, la Belgique affiche de nouvelles ambitions climatiques. C’était urgent, c’était essentiel. Mais afficher des ambitions n’est pas suffisant.

Il faut passer de l’ambition aux actes.

Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faut accélérer et amplifier la transition écologique et traduire les objectifs en mesures. Le gouvernement fédéral a un rôle décisif à jouer.

Cet automne aura lieu la COP26 à Glasgow. C’est un rendez-vous essentiel pour notre pays. Nous voulons que la Belgique s’y rende non seulement avec ces nouvelles ambitions, mais aussi avec la liste des mesures qui lui permettront d’atteindre ses objectifs. Zakia Khattabi mène un travail important au sein du gouvernement fédéral pour que notre pays soit au rendez-vous de l’histoire à Glasgow. Il doit retrouver la place qu’il avait perdu aux avants-poste de la lutte contre le dérèglement climatique.

Aujourd’hui c’est le temps qui manque, pas les solutions.

Elles existent. Dans les secteurs de la mobilité, de la construction, de l’énergie, de l’alimentation, de l’aménagement du territoire et au niveau de la politique industrielle. Elles sont portées par Ecolo, les scientifiques, la société civile, des entreprises, les citoyennes et les citoyens.

Les mesures de la transition doivent être justes.

Les premières victimes des effets du dérèglement climatique sont les personnes les plus vulnérables, les plus précaires. Si les catastrophes climatiques ne connaissent pas les frontières, elles reconnaissent les classes sociales.

Le combat contre le dérèglement climatique, c’est aussi et avant tout un combat de justice sociale, au bénéfice de ceux et celles qui respirent un air pollué, qui sont contraint·es à la mal-bouffe et qui voient leur santé se détériorer, qui sont contraint·es d’habiter les fonds de vallée, souvent sans être assuré·es, et qui ont subi de plein fouet les inondations de juillet.

Risques sociaux, risques environnementaux. C’est la même réalité, les mêmes quartiers, les mêmes gens. C’est pourquoi il faut ajouter à une sécurité sociale renforcée, une sécurité environnementale qui protège contre les risques des pollutions sur la santé, du dérèglement climatique sur les vies et les biens.

Aujourd’hui le climat est devenu une question de sécurité nationale.

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