Christian Jacob, président de LR, critique les annonces du chef de l’Etat et propose un plan.

Au lendemain du déplacement d’Emmanuel Macron à Mulhouse sur le thème sensible du « séparatisme islamiste », le président des Républicains, Christian Jacob, réagit. Le chef de l’Etat a annoncé la fin des enseignements de langue et de culture d’origine (Elco), la fin des imams détachés par des pays étrangers et un contrôle accru des financements étrangers des mosquées. Vous applaudissez ? On est sur une séquence communication, comme souvent avec Emmanuel Macron. Certes, les annonces sur les Elco et les imams détachés vont dans le bon sens, encore que celle sur les imams n’est pas calibrée dans le temps. Mais ce n’est absolument pas à la mesure de la situation dans laquelle nous sommes. Malgré le déni de M. Macron, nous avons près de 150 quartiers identifiés où la République est attaquée. Sur ces 150 quartiers, il faut des mesures d’exception : rassembler les forces de police,de gendarmerie, de justice, de contrôles fiscaux, de contrôles sociaux, de l’Education nationale. Je propose un plan sur cinq ans avec des rapports d’étapes chaque année devant l’Assemblée nationale. Il y a déjà des quartiers qui font l’objet d’une action spécifique en matière de lutte contre la radicalisation… La réalité, c’est que les moyens n’y sont pas. Il y a 3 400 étrangers recensés au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Que font-ils encore en France ? Il faut tous les expulser. Mardi, Emmanuel Macron a rappelé que l’Etat fermait des mosquées radicales et des débits de boissons liés à cette mouvance… Le sujet mérite d’être appréhendé à un autre niveau que la fermeture de quelques supérettes ! Il y a une centaine de mosquées radicales en France. Mais seule une dizaine ont été fermées. C’est totalement insuffisant. Partout où il y a des prêcheurs de haine, ils doivent être condamnés et les lieux fermés. Mardi, le président a dit être mal à l’aise avec le terme « communautarisme » et parle d’« identités multiples » au sein de la nation française. Qu’en pensez-vous ? Trois ans d’Emmanuel Macron pour avoir un débat sur la sémantique ! Nous n’avons pas besoin d’un prof de français ou d’un acteur de théâtre ! On a besoin d’un président qui agisse en président et qui comprenne ce qui a fait la force de la France dans l’histoire : la primauté de la communauté nationale et le rejet du communautarisme. Le député LR Guillaume Larrivé s’est ému de la photo où l’on voit une femme qui porte le voile intégral juste à côté du président. Et vous ? Oui, ça me choque. Emmanuel Macron n’a pas pris la mesure de ce qui se passe avec l’islam politique et radicalisé. Il n’a pas l’expérience qu’a un élu de terrain. On voit bien que c’est un manque. Bruno Retailleau a formulé des propositions sur le communautarisme, comme Xavier Bertrand. François Baroin sortira un livre sur la laïcité. Ne craignez-vous pas un concours Lépine à droite ? Non, nous avons toujours été solides sur ce sujet. Si on réagit autant aujourd’hui, c’est parce qu’il y a un président qui n’agit pas. Ce n’est pas que lui d’ailleurs. Où est le Premier ministre ? On ne l’entend pas.

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