Le président UDI du groupe Union Centriste au Sénat Hervé Marseille a déposé une proposition de loi examinée ce vendredi 16 janvier au Sénat pour autoriser les parents qui le souhaitent à domicilier la naissance de leurs enfants dans le lieu où ils résident et non à la mairie de la maternité où s’est déroulé l’accouchement.« Jean Racine ne serait pas né à La Ferté-Milon, Alexandre Dumas à Villers-Cotterêts ou encore Condorcet à Ribemont.

Toutes ces personnalités seraient déclarées nées à Soissons ou à Saint-Quentin où se trouvent aujourd’hui les cliniques d’accouchement du département de l’Aisne » justifie Hervé Marseille.Sachant qu’il reste aujourd’hui à peine plus de 500 maternités, l’immense majorité des communes françaises disparaissent de l’état civil officiel en dépit de l’attachement réel des français à leurs territoires. Une telle proposition permettra aux petites communes de rouvrir les registres d’état civil. Pour Hervé Marseille, “outre la symbolique de la maison natale qui a un intérêt dans la cohésion sociale de la Nation, la pratique actuelle va rendre dans des temps prochains impossible le travail des généalogistes et celui des historiens qui s’attachent à l’histoire des petites communautés urbaines ou villageoises.” Les généalogistes soutiennent massivement la proposition. Le directeur de Geneanet Christophe Becker explique ainsi au Parisien qu’ “aujourd’hui quand on fait de la généalogie, on s’intéresse très vite aux villages d’origine des ancêtres, qui sont pour la plupart des petites communes”. Pour la sénatrice UDI Sophie Joissains qui a étudié le texte en commission, “il me semble juste de restituer à la ruralité ce qui lui appartient et, si elles sont adoptées, ces dispositions fourniront des éléments d’analyse particulièrement intéressants. Cette proposition de loi va dans le bon sens pour le monde rural qui a besoin de rayonner à nouveau.”. Même satisfecit pour la Vice-présidente de l’UDI Françoise Gatel : “cette proposition de loi est une initiative intéressante et positive, notamment au regard des personnes qui veulent témoigner de leur ancrage dans un territoire, les « somewhere », pour reprendre l’expression du journaliste britannique David Godhart, par opposition aux « anywhere »”…